samedi 31 mars 2012

Obscénité


Obscénité !

Aujourd’hui, j’ouvre une fenêtre sur le monde,
elle gagne du terrain, ses graines sont fécondes.
Quand la terre nourricière se teinte de carmin,
rivière écarlate, Fureur meurtrière d’un dirigeant envers les siens.

Obscénité !

Aujourd’hui, j’ouvre une fenêtre sur mon pays,
elle monte petit à petit jusqu’à la folie.
Quand des enfants sont abattus froidement,
feu des armes, Inhumanité fanatique,d’un fou que son dieu renierait surement.

Obscénité !

Aujourd’hui j’ouvre une fenêtre  sur ma rue,
Chaque jour son territoire est plus étendu.
Quand des hommes dorment à même le trottoir,
misère galopante, espoir anéanti, mais que font les hommes au pouvoir

Obscénité !

Aujourd’hui j’ouvre une fenêtre sur mon âme,
même dans ce cocon, brûle un peu sa flamme.
Quand parfois la misère des autres ne me touche pas vraiment,
Indifférence honteuse, impuissance imaginaire, d’un homme qui en est conscient

mardi 27 mars 2012

Two hats and a cat

Vendredi dernier au Rad'art ... mais oui vous savez le bar ou il y a mon expo jusqu'au 6 avril ...
Un concert des Two hats and a cat. Un groupe de folk toulousain.


Des zicos très sympas et une musique qui me touche ...

Voici un extrait des photos ...




La série complète ...

Vous pouivez les retrouver sur facebook et les ecouter sur leur site ...
leur dernier EP est vraiment bon !

jeudi 22 mars 2012

Sunday Fucking Sunday

Au mois de novembre dernier, j'ai eu la chance d'être photographe de plateau sur le tournage d'un court métrage : Sunday Fucking sunday par Sean delecroix. Un tournage super sympa avec une équipe tip top


Ce court métrage devrait bientôt être dévoilé et être visible dans des festivals. je profite de cette "sortie" pour publier la plupart des photos du tournage.

Voici quelques extraits la série complète est visible en suivant ce lien.











J'avais réalisé un petit trombinoscope ou je posais la question "J'aime pas le dimanche, et vous ?"
Avec une petite vidéo :

Vous pouvez voir le trailer ci-dessous :


Du vrac et du Crac Crac




Quelques photos un peu en vrac ...
"L'homme aux yeux d'or"
Tout d'abord cette photo d'un ami, photographe de talent. un homme aux yeux d'or ...
Accident de traitement, qui prend tout son sens.

Une petite photo parmi le peu que j'ai prise ce dimanche au festival des arts vivants de Castelginest.
Capture qui décrit bien l'ambiance de ce mystère et chocolat par Lilly Prune.

Enfin et je sais que vous l'attendez on en vient au crac-crac. Il s'agit des photos du spectacle "Crac crac dans le jardin" de Colette Migné. Un conte sympa, drole et aux petits accents coquins.

La série complète ...

A très bientôt

jeudi 15 mars 2012

Critique : "Court, Noir, Sans Sucre" par Emmanuelle Urien

Depuis un certain temps déjà, j'entends parler d'Emmanuelle Urien.
J'ai enfin pu faire sa connaissance le WE dernier à la rencontre littéraire "Du pain, du vin, du bouquin".

J'ai même acheté son premier recueil de nouvelles  qui est ressorti chez Quadrature en version revue et augmentée.

Quand on pense au temps qu'il m'a fallu pour le lire, que dis-je le dévorer, on peut se dire que ca fait cher de l'heure de lecture, mais c'est sans compter sur le rapport qualité/prix.

En effet Emmanuelle Urien nous livre ici quinze nouvelles qui comme l'indique le titre sont courtes et sombres. Quinze cafés dont les dernières gouttes sont amères. Chaque nouvelle met en scène une souffrance, plonge au coeur de l'ame humaine, du moins de son côté obscure. Les chûtes sont soudaines, brutales, définitives.

L'écriture est fluide, on est comme happé par un tourbillon, un cyclone dont l'oeil plongerait dans le tréfonds de nos âmes. Cette nouvelliste aborde des sujets difficiles sans jamais plonger dans le catastrophisme ni l'apitoiement. Il y a une vraie humanité dans ces nouvelles.

Bien sûr, il y a bien une ou deux nouvelles qui m'ont un peu moins touché, qui n'ont pas complétement fait vibrer ma corde sensible mais ce n'est pas ce que je retiendrai.

Un très beau livre que je recommande si bien sur vous n'êtes pas un adepte du livre-bonbon au gout acidulé.

TedYBear,
Mars 2012

mercredi 14 mars 2012

Expo Respiration(s) - Extraits

En attendant le vernissage/lectures vendredi 16 mars au Rad'art à partir de 18h30,
 3 extraits de l'expo ... 3 textes inspirés par les photos.


Auteur : sylvia Houdelette
Titre : Pression
Pression sur mon corps
Fierté de conquistador
Mouvement statique en essor
Sans jamais effleurer mon trésor

Pression sur mon âme

  Qui navigue sur le flot de ta lame
Si loin dans l'au-delà, infâme
Paralysie des mots, doux vacarme

Pression sur mon coeur

Par tes mains, broyé, pure candeur
De nuits insomniaques de couleurs
Et suffoque, acide douleur

Oppression jusqu'à l'agonie

Bienheureux suicidaire que je suis !


 Auteur : Macha Seruoff

Titre : Deux+ deux quatre

Deux + deux... quatre...
les planètes entre mes mains je suis le roi du monde
elles roulent se touchent disparaissent reviennent d'une main à l'autre
je suis le roi des mondes

transparence pour nous montrer

à quelS pointS elles nous tiennent à coeur...
les planètes naissent dans mes mains
je suis le roi de mon monde

deux + deux... quatre

ces boules de verre je te les offre,
magiques et rebelles, comme toi !
je suis le roi de ton monde !




Auteur: Gilles Franqueville

Titre: Trois siècles déjà

Trois siècles déjà...

Dans la maison vide que louait Michel Polnareff,

je n’entend plus le sanglot long des violons de
l’automne.

Comme lui, je n’attends plus personne.


Juste derrière les paupières fermées d’une

fenêtre, un rayon de lumière insolant déchire le
calme apparent des lieux, faisant virevolter la
poussière.

Plus aucun rire ne résonne dans le vestibule.

Même les âmes des fantômes ont désertées le
corridor.

 

Cela fait longtemps déjà que les enfants de la
maison sont partis hanter d’autres lieux.
Ils ont abandonné la vieille demeure qui se laisse
mourir, exsangue du souffle de leurs jeux. Les
portes grincent des dents.

Au sol, les vieux carreaux d’argile pleurent les traces disparues des derniers passants.

La langue sourde d’un vieux tapis s’enroule sur les débris de souvenirs évanouis comme pour mieux
s’en rappeler la saveur.

Combien de familles ont abrité leur bonheur au creux de ses murs de briques crues ?


Le poids des années a délabré notre mémoire, fissuré nos certitudes.


Que nous reste-t-il de nos beaux idéaux ? Que nous reste-t-il de cette insouciante pureté qui, jadis, guidait nos pas ?

Peut-être une vieille maison renfermant tous les parfums de notre enfance ?!

lundi 12 mars 2012

Regard sur l'inconnu(e) #3 Le photomaton

3éme volet de la série qui reprend et sort enfin du métro


Regard sur l'inconnu(e)

#3 Le photomaton

Après cette journée de travail, je n'ai qu'une envie, retourner au plus vite dans mes pénates et se détendre. Mais le frigo est vide et il faut aller faire quelques courses. Je décide donc d'aller au petit supermarché du coin.

Je n'y avais vraiment prêté attention, mais dans l'entrée du magasin il y a un Photomaton. Le rideau est tiré, quelqu'un est en train de se faire voler son âme par la machine. Ma curiosité est éveillée. Je me lance dans un petit jeu ; essayer de deviner à quoi peut bien ressembler cet inconnu ou plutôt cette inconnue. Cette femme porte des collants noirs sur des jambes solides et à la fois graciles, une petite jupe par dessus, des bottes noires en cuir un peu fatiguées. Le rideau noir ne me laisse à peine distinguer les pans volants d'un chemisier.

La machine s'est mise en route, je l'imagine assez jeune, pas très grande, blonde, les cheveux bouclés, un visage un peu rond, assez vivant , souriant.

Elle ne semble pas pressée de tirer le rideau du photomaton, de lever le voile sur sa véritable apparence. Pincé par la curiosité, balançant entre l'envie de savoir et la déception de m'être trompé, je décide finalement de ne pas insister et de ne garder de cette inconnue qu'un souvenir à moitié réel à moitié irréel, sublimé par l'imagination.

Adieu chère inconnue, peut-être se retrouvera t-on quelque part au pays des rêves.

TedYBear,
Mars 2012

dimanche 11 mars 2012

Le printemps ... ou presque

C'est le printemps ou presque ...

A l'abri des arbres, une douce lumière me parvient. En fond sonore, le clapotis de la rivière qui s'écoule paisiblement.

Je suis là, adossé nonchalamment à un tronc d'arbre. Les mots du livre entre mes mains trouvant eux aussi sans se presser, le chemin en moi, vers le cœur ou le cerveau ou vers les deux à la fois.

Le jour baisse doucement, et comme un écho, un point salvateur vient mettre en pause ma lecture jusqu'au prochain chapitre.

Encore empli de ces mots, l'esprit nourri, quelque peu ennivré, je me lève, remet le livre dans la poche de ma veste et reprend ma route, me rapprochant de la rivière.

En sortant du bosquet, dans la lumière du jour , je l'aperçois, sa longue chevelure d'or, assise sur un rocher au milieu de la rivière, d'une beauté à couper le souffle ...

Enfin l'ai-je vraiment vue ? Pour me protéger du soleil rasant qui m'aveugle, j'attrape mes lunettes de soleil. Et là plus rien, elle a disparu ... Encore un rêve éveillé ... Si loin de la mer, comment une sirène pourrait-elle exister ? Hallucination, effet d'optique ? Et puis merde ! Laissons pour une fois ce bon vieux Cartésianisme de coté ... Ces êtres du monde invisible existent ... Et ils m'ont permis d'entrer en contact éphémère avec l'un d'entre eux ... Brisant pour quelques temps cette réalité parfois si solitaire et ennuyeuse...

Merci à toi douce sirène, grâce à toi je m'endormirai considéré comme un fou, certes, mais un fou heureux.


TedYBear

vendredi 9 mars 2012

Tonton Again

Pour être tout à fait complet,
A good news mi-février mon filleul Nathan... il a la classe n'est-ce pas ?
Mais oui gamin je te les preterai mes Ray-Ban ...

A eu un petit frère ... Quentin ...Welcome petit bout
Et me voilà tonton ... pour la deuxième fois

Respiration(s)

Dans le cadre de la rencontre littéraire "Du pain, du vin, du bouquin" organisée par Alter & C°,
je propose l'exposition de mon projet "Respirations"au Rad'art, nouveau café culturel à Toulouse.

La respiration, le souffle sont au coeur de la vie. La création artistique n'échappe pas à ces respirations. On peut être inspiré par ce que d'autres ont expiré...
Des photos qui ont inspiré des textes... ses photos, les mots des autres... Des textes dont l'expiration est à l'origine de photos ... les mots des autres, ses photos...

Ce projet mené par TedYBear, combine des photos de TedYBear aux mots d'autres personnes. Des Textes inspirés par des photos et quelques photos inspirées par des textes (le projet est encore en cours).


 Cette  exposition commencera le 10 mars pour la rencontre à laquelle vous êtes vivement invités et durera un mois (date de décrochage à préciser).



Il y aura aussi un vernissage le vendredi 16 mars à partir de 18h30 à l'occasion duquel une lecture des textes sera organisée par moi même et une ou deux autres personnes. je vous attends nombreux


voici les liens des évenements facebook de l'expo et du vernissage.

mercredi 7 mars 2012

Tous à poi(l)(s)

Initialement prévue pour un concours "Tous à pois", mais reportée pour cause de maladie et de neige,
Une photo délire en collaboration avec Magalie Lopez !

Enjoy !

Contes de la folie Ordinaire

Mi-février, la compagnie Ombre et Visages,a créé "Les contes de la folie Ordinaire" avec Stéphane Battle à la mise en scène.

Affiche du spectacle photo (c) NicoToulouse
 Un spectacle fort et sans concession que j'ai photographié. Voici quelques extraits :

Olivier dans le rôle de Washington
Chris dans le rôle de Bukowski

Stéphane dans le rôle d'Hyans

Cyriel dans le rôle de Cherry


 J'ai aussi fait une chronique du spectacle sur le site de la théatrothèque :

On entre dans la salle. Le rideau est ouvert, on aperçoit le décor pour le moins minimaliste : une table, deux chaises et des papiers répandus sur le sol. Et puis un homme endormi, vautré parmi les papiers. On se pose des questions, l'atmosphère est posée. Les premiers mots – "Fermez la !" – finissent de planter le décor. On y voit un Bukowski infâme, alcoolique mais avec une vraie vision et une humanité ancrée aux tripes.

Le texte est très bien servi par la mise en scène de Stéphane Battle et par quatre comédiens qui donnent le meilleur d'eux-mêmes. Un Bukowski très juste, sachant alterner l'humain, le visionnaire à moitié fou et l'alcoolique immonde. Un Hyans qui nous fait ressentir les émotions qui le traversent, de la jubilation à la colère et à la peur. Un Washington qui en impose et nous fait ressentir sa force à la fois physique et psychologique. Une Cherry interprétée avec brio qui nous fait vivre la descente aux enfers de ce personnage.

Pour résumer, une pièce qui ne laisse pas indifférent, fidèle à l'esprit de Bukowski et formidablement interprétée. Cette création peut, bien sûr, être améliorée, peut et doit encore mûrir en espérant que d'autres salles aient le courage de sortir des sentiers battus pour l'accueillir, car elle en vaut vraiment la peine. 

lundi 5 mars 2012

Famille

Promis je redonne des nouvelles bientôt et vais essayer de combler les trous...
Mais je souhaitais juste partager avec vous cette petite bande son (vidéo car maintenant dure de partager du mp3). Une petite interprétation à l'arrache (enregistré en 1 prise au magnéto de l'iPhone) d'un des plus beaux textes de Goldman : Famille ... Une envie ... un besoin ... pour ce retour en enfance quelquepart ... "Non Homologué" était une de mes premières cassettes audio ... ca me rajeunit pas ...

Enjoy ... Et tendez l'oreille (ou montez le son)