En attendant le vernissage/lectures vendredi 16 mars au Rad'art à partir de 18h30,
3 extraits de l'expo ... 3 textes inspirés par les photos.
Auteur : sylvia Houdelette
Titre : Pression
Titre : Pression
Pression sur mon corps
Fierté de conquistador
Mouvement statique en essor
Sans jamais effleurer mon trésor
Pression sur mon âme
Qui navigue sur le flot de ta lame
Si loin dans l'au-delà, infâme
Paralysie des mots, doux vacarme
Pression sur mon coeur
Par tes mains, broyé, pure candeur
De nuits insomniaques de couleurs
Et suffoque, acide douleur
Oppression jusqu'à l'agonie
Bienheureux suicidaire que je suis !
Fierté de conquistador
Mouvement statique en essor
Sans jamais effleurer mon trésor
Pression sur mon âme
Qui navigue sur le flot de ta lame
Si loin dans l'au-delà, infâme
Paralysie des mots, doux vacarme
Pression sur mon coeur
Par tes mains, broyé, pure candeur
De nuits insomniaques de couleurs
Et suffoque, acide douleur
Oppression jusqu'à l'agonie
Bienheureux suicidaire que je suis !
Auteur : Macha Seruoff
Titre : Deux+ deux quatre
Titre : Deux+ deux quatre
Deux + deux... quatre...
les planètes entre mes mains je suis le roi du monde
elles roulent se touchent disparaissent reviennent d'une main à l'autre
je suis le roi des mondes
transparence pour nous montrer
à quelS pointS elles nous tiennent à coeur...
les planètes naissent dans mes mains
je suis le roi de mon monde
deux + deux... quatre
ces boules de verre je te les offre,
magiques et rebelles, comme toi !
je suis le roi de ton monde !
Auteur: Gilles Franqueville
Titre: Trois siècles déjà
Titre: Trois siècles déjà
Trois siècles déjà...
Dans la maison vide que louait Michel Polnareff,
je n’entend plus le sanglot long des violons de
l’automne.
Comme lui, je n’attends plus personne.
Juste derrière les paupières fermées d’une
fenêtre, un rayon de lumière insolant déchire le
calme apparent des lieux, faisant virevolter la
poussière.
Plus aucun rire ne résonne dans le vestibule.
Même les âmes des fantômes ont désertées le
corridor.
Cela fait longtemps déjà que les enfants de la
maison sont partis hanter d’autres lieux.
Ils ont abandonné la vieille demeure qui se laisse
mourir, exsangue du souffle de leurs jeux. Les
portes grincent des dents.
Au sol, les vieux carreaux d’argile pleurent les traces disparues des derniers passants.
La langue sourde d’un vieux tapis s’enroule sur les débris de souvenirs évanouis comme pour mieux
s’en rappeler la saveur.
Combien de familles ont abrité leur bonheur au creux de ses murs de briques crues ?
Le poids des années a délabré notre mémoire, fissuré nos certitudes.
Que nous reste-t-il de nos beaux idéaux ? Que nous reste-t-il de cette insouciante pureté qui, jadis, guidait nos pas ?
Peut-être une vieille maison renfermant tous les parfums de notre enfance ?!
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