Depuis un certain temps déjà, j'entends parler d'Emmanuelle Urien.
J'ai enfin pu faire sa connaissance le WE dernier à la rencontre littéraire "Du pain, du vin, du bouquin".
J'ai même acheté son premier recueil de nouvelles qui est ressorti chez Quadrature en version revue et augmentée.
Quand on pense au temps qu'il m'a fallu pour le lire, que dis-je le dévorer, on peut se dire que ca fait cher de l'heure de lecture, mais c'est sans compter sur le rapport qualité/prix.
En effet Emmanuelle Urien nous livre ici quinze nouvelles qui comme l'indique le titre sont courtes et sombres. Quinze cafés dont les dernières gouttes sont amères. Chaque nouvelle met en scène une souffrance, plonge au coeur de l'ame humaine, du moins de son côté obscure. Les chûtes sont soudaines, brutales, définitives.
L'écriture est fluide, on est comme happé par un tourbillon, un cyclone dont l'oeil plongerait dans le tréfonds de nos âmes. Cette nouvelliste aborde des sujets difficiles sans jamais plonger dans le catastrophisme ni l'apitoiement. Il y a une vraie humanité dans ces nouvelles.
Bien sûr, il y a bien une ou deux nouvelles qui m'ont un peu moins touché, qui n'ont pas complétement fait vibrer ma corde sensible mais ce n'est pas ce que je retiendrai.
Un très beau livre que je recommande si bien sur vous n'êtes pas un adepte du livre-bonbon au gout acidulé.
TedYBear,
Mars 2012
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